Wide Ear 008 cd
Marco von Orelli – trumpet, piccolo trumpet
Luis Lopes – electric guitar
Travassos – analogic electronics
Sheldon Suter – drums
All Compositions by BBBB (SUISA). Produced by Sheldon Suter. Record December 6th & 7th 2010 at Namouche Studios, Lisbon, by Joaquim Monte. Mixed by Joaquim Monte. Mastered by Hannes Kunke. Design and artwork by Travassos.
“Pour donner une idée plus métaphorique de la musique produite, imaginons des didascaties pour, par exemple, une hypothétique partition de Slow Snow: craquements d’arbres dans une grande forêt; porte grinçante; insectes s’opposant dans une fourmilière; quelques échos lointains se perdent dans l’immensité; tic-tacs d’un réveil; fréquence grave du rayonnement cosmique fossile. Quatre plages sur dix offrent un visage tout autre. C’est un rock-noise-free qui caractérise Shoeshine; Pulp Pal fleure bon l’harmolodie nerveuse; avec Point Black, c’est un peu le Miles Davis des années 1970 qui aurait été invite au sein du Prime Time d’Ornette; enfin, John Zorn ne dédaignerait sans doute pas Bristle Brush. Connaissez-vous Wide Ear Records? Et Big Bold Back Bone? Non?? Toujours pas!?” Ludovic Florin / Improjazz
“Opnieuw krijg je hier die schommeling tussen eerder suggestieve schetsen — soms neigt het zelfs naar het sound design van het Peter Evans Quintet, waarin een hoofdrol weggelegd is voor schurende, ruisende en pruttelende klanken — en een zijstapje naar het terrein van de iets conventionelere improvisatie (“Pulp Pal”, “Point Blank”). In “Subsoil Sound” wordt gespeeld met pure sound en opvallende effecten (smak- en kusgeluiden van de trompet, bvb.), bij “Slow Snow” neigt het meer naar een dreigend minimalisme en bij “Bristle Brush” mondt het uit in een noisy duet voor gitaar en trompet. Opnieuw geen evident heen-en-weer-gekets, maar een coherent avontuur dat steek houdt voor luisteraars zonder oorkleppen” Guy Petters, Enola.Be
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“Uma espinha dorsal luso-suíça. Reunindo uma formação instrumental atípica, o quarteto Big Bold Back Bone resulta de uma parceria luso-suíça. Do lado nacional estão os representantes Luís Lopes, na guitarra eléctrica, e Travassos, na eletrónica analógica. A dupla portuguesa confronta-se com a dupla suíça: Marco Van Orelli no trompete e Sheldon Suter na bateria. Os suíços constituem o duo Lost Socks (dedicado à improvisação), o guitarrista Luís Lopes o lidera o grupo Humanization Quartet (com Rodrigo Amado) e Travassos explana a sua electrónica analógica em múltiplos projectos (refira-se o trio Pão, entre outros projectos).
Registada em Dezembro de 2010, na sequência de alguns concertos que o quarteto organizou em Portugal, esta música mantém agora toda a actualidade e frescura. Assente na improvisação, esta é uma música que vive da interação instrumental que, estranhamente, funciona de forma muito fluída. O trompete de Van Orelli revela uma imaginação controlada, a percussão de Sheldon sabe estar presente (sem ser pesada), a guitarra de Lopes nunca é excessiva (mesmo nos momentos de maior vertigem) e a electrónica de Travassos complementa com equilíbrio.
Democrática e estável, esta música é simultaneamente inventiva e muito aberta. Sem se fixar num rótulo definitivo, o quarteto vai-se esquivando entre laivos de jazz, electro-acústica e, no limite, rock. Mas é na improvisação que assenta o seu vector fundamental, é daí que é alimentada uma permanente tensão, combustível para uma música curiosa e fervilhante. Entre a eficiência suíça e o desenrasque lusitano, Clouds Clues é uma óptima surpresa” Nuno Catarino / BodySpace
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“Fruit de la rencontre de musiciens suisse et de musiciens portugais autour d’un jeune label helvète prometteur, Wide Ear Records, Big Bold Back Bone (BBBB) est un quartet dirigé par le trompettiste Marco von Orelli, que l’on avait pu repérer au sein du Root Down de Tommy Meier, et surtout à la tête d’un sextet qui a publié un album chez Hat-Hut en 2012. Musicien de l’instant, Von Orelli aime l’urgence et la chaleur. A ses côtés, on retrouve son compatriote Sheldon Suter qui partageait déjà avec lui le bien nommé Musique Brute où l’on retrouvait également Co Streiff dans un exercice assez proche de celui qui nous concerne aujourd’hui. Les techniques étendues du trompettiste, souvent sur le fil du simple souffle, trouvent avec son batteur un percussionniste sensible, très organique. Suter sait accompagner l’improvisation vers des plages de calme comme dans des brisures soudaines et nerveuses sans cependant renverser la table. Parfois, au fil de l’album, on songe à Kaze par cette urgence pleine de raffinement où la trompette est un pivot fragile (“Nice Drive”, qui ouvre l’album). Dans un morceau comme “Outdrops Boat”, son jeu très métallique borde une vaste masse sonore pleine de chimères et d’échos lointains. Cet espace d’apparence infini est le terrain de jeu de BBBB. C’est cette impression d’espace qui définit Cloud Clues, le premier album de BBBB. Il permet de découvrir une Musique Sèche, nerveuse et percluse d’électricité où la trompette de Von Orelli est travaillée en son coeur par la guitare omniprésente de Luis Lopes, qui s’affirme d’albums en albums comme l’un des guitaristes actuels préféré de ces pages. Que ce soit au sein de son Humanization 4tet ou dans le remarquable Lisbon Berlin Trio, l’approche à la fois pleine de souffle et de tension, proche de la rythmique et très bruitiste du guitariste assèche au possible le propos de ses comparses. Il suffit de se plonger ici au coeur de l’incendiaire “Shoeshine” pour s’en rendre compte ; le jeu d’embouchure du trompettiste est giflé par de grands riffs monochromes de guitare, comme une nuit qui se crèverait pour laisser paraître une lumière éclatante, brute et cireuse. Le jeu de Lopes est acrimonieux, rageur parfois, mais il n’a pas la virulence que l’on avait pu rencontrer dans son dernier live. La présence de Travassos, architecte du son qui contribue également (on a jamais assez de talent) à l’identité graphique de Clean Feed Records y contribue grandement. Ce dernier a également joué de son électronique fébrile aux côtés de Rodrigo Amado ou Heddy Boubaker. C’est lui qui, en travaillant le son de ses comparses en direct, en jouant avec la répétition des timbres et leur extension irréelle, crée cette impression nébuleuse, cotonneuse et sépulcrale que l’on retrouve dans un morceau comme “Horizon Flicker”, qui clôt l’album. Le titre de l’album et sa pochette céleste laissent d’ailleurs un doute dans cette nuit aux lumières hésitantes ; est il question de nuages ou de brouillage ? Un peu des deux, manifestement. Tout est l’oeuvre de Travassos, qui explore avec bonheur cette musique de nuit. Dans le central “Subsoil Sound” qui permet de croiser les éclats de la trompette et les griffures méthodiques de la guitare, le sculpteur de son s’empare d’un claquement d’embouchure pour en faire le cri répété d’un oiseau. On se téléporte alors dans un monde inquiétant, infectieux et touffu où une trompette nerveuse semble sortir d’une clairière pour se jeter dans un flot d’électricité qui semble gonfler à mesure que le morceau avance. Cloud Clues est un album tourmenté, balayé par le vent créatif qui traverse depuis plusieurs années le jazz européen, pas si éloigné des improvisations nébuleuses de Christoph Erb au sein de Veto Records. Il nous accompagne avec agilité sur le fil ténu entre rêve et cauchemar dans les ténèbres tumultueuses de l’improvisation. C’est peu dire qu’on aime à s’y perdre..” Franpi Sunship
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“Saber que os músicos suíços deste quarteto, o trompetista Marco von Orelli e o baterista Sheldon Suter, são figuras exponenciais da cena improvisacional do seu país, tocando com nomes de primeiro plano como Frances Marie-Uitti e Urs Leimgruber, e que o lado português é representado pelos muito dinâmicos, e cada vez mais incontornáveis, Luís Lopes (Humanization Quartet) e Travassos (Pão), não nos prepara para o que vem neste “Clouds Clues”.
E o que vem é uma música electroacústica improvisada que não teme os vínculos idiomáticos com o jazz e o rock e que não entende os factores de experimentação, pesquisa e exploração como abordagens exclusivistas, como se verifica pelo apreço com que melodia, harmonia e ritmo são tratados ao longo dos temas. Enfim, não propriamente “temas”, mas “sketches” em que se pega numa determinada situação e se estudam as suas possibilidades, indo do mais convencional tonalismo a uma assumida intervenção bruitista. Sempre com tensão, intriga e trama, condições de base para a excelência, sendo que este é um disco excelentíssimo que inclui o melhor de que todos os seus quatro participantes já foram capazes até à data” ∗∗∗∗∗ (5 em 5) Rui Eduardo Paes / Jazz.pt
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“Die band “Big bold Back bone” setzt sich aus zwei Schweizer und zwei portgiesischen Musiken zusammen. Durch die Achtsamkeit der vier Musiker bildete sich aus der Konfrontation der beiden Kulturen eine Schnittmenge aus eindrucklichen, filigranen Strukturen.
Portugal hat naturlich viel mehr zu bieten als viele sonnentage, traumhaft verlassene buchten und rotten Susswein. Der Trumpeter Marco von Orelli und der Tessiner Schlagzeuger Sheldon Suter kannten das Land bereits von fruheren Ferienaufenthalten, als sie 2010 erstmals gemeinsam und mit ihren Instrumenten im Gepack ruruck in den entferntesten Western Europas fuhren, um dort nach Mitmusikern fur ihr neues project zu suchen. “Wirhaben mit einigen Musikern gejammt, aber bei Travassos und Luis Lopes stimmte die Chemie von Anfang an und auch in den Gesprachen ware nuns diese beiden am nauchsten”, erinnert sich Sheldon Suter, der als Produzent das Ruder von “Big Bold Back Bone” in den Handen halt. “Die Zusammensetzung der Band ergab sich so in erster Linie aus rein zwischenmenschlichen Grunden.”
Doch mit der Wahl der Musiker war die gemeinsame Musik naturlich nouch nicht gefunden. “Danach begann die Knochenarbeit. Oft waren es harte Auseinandersetzungen zwischen den unterschiedlichen musikalischen Auffassungen, die geklart warden mussten.” Inwiefer unterscheiden sich denn der portugiesische und der schweizerische Jazz? “Ich stele mir vor, dass die Stimmung bei uns in den 1980ern etwa noch so Frisch war, wie sie es heute in Portugal ist”, vermutet Uter. “Vielleicht hat das etwas damit zu tun, dass Portugal entwicklungsmassig noch auf einem anderen Stand ist. Die Jugend dort bewegt sich und ist auch am Jazz sehr interessiert. In Portugal gibt es noch einen richtigen Enthusiasmus fur Live-Musik und das Publikum reagiert direct, wenn Musik energetisch ist.” Eine der Kehrseiten dieser sozialen Unverbrauchtheit besteht allerdings darin, dass die Musik in Portugal auch noch auf sehr wening okonomische und strukturelle Unterstutzung zahlen kann, was die Band vor zusatzliche Herausforderungen stellte.
Dem Quartett gelang es aber nicht nur, die kunstlerischen, Kulturellen und wirtschaftlichen Differenzen konstruktiv umzusetzen. “Big Bold Back Bone” schrammt auch in Sachen Besetzung am Gewohnten vorbei. Mit einemBlaser und der Gitarre im Vordergrund, der Perkussion dahinter und den analogen Electronics irgendwo darzwischen ist fur einige Spannung gesorgt. Doch ganz entgegen den ERwartungen, die beim Bandnamem aufkommen konnten, ist auf dem Endprodukt von gegenseitigem Kraftermessen zwischen den vieren wenig zu spuren. “Obwohl wir alle draufdauen konnten, war es die gegenseitege Achtsamkeit und der Respekt, was uns allen wichtig war.” Die zehn Stucke sind eher ruhige, sich subtil entwickelnde Strukturen und auch wenn die Mittel vorhanden waren, wirrd kaum mit roher Kraft oder Lautstarke provoziert. “Fur den Herbst sind einige weitere Konzerte in Portugal in Planung und danach mochten wir wieder ins Studio. Den nuns interessiert, wohin sich unsere MUsik bis dahin weiterentwickelt hat.” Von Christof Thurnherr / Jazz’n’More, Blues’n’Roots
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“Dans cette station de télescopage qu’est Big Bold Back Bone s’agitent quelques familiarités (un zeste de Prime Time ici, un zeste de Berne-Ducret ailleurs, des sursauts soniques un peu partout). Y stagnent aussi des terres introspectives, logiquement malaxées par les analogic electronics (des electronics bio ?) de Travassos.
Dans cet underground profond où rien ne se dénoue, s’invitent les pénétrants caquetages de la trompette de Marco von Orelli. Et, par bonheur, la guitare rigoureuse de Luis Lopes déstabilise parfois cette brume sans fin. Mais, à l’arrivée, persiste cette étrange impression de territoires indéfinis et trop peu arpentés par un combo oublieux de son envol” Luc Bouquet / Le Son Du Grisli
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“Wide Ear Records is a new Swiss label for contemporary music in all its possible crossovers. Swiss-Portuguese collaboration Big Bold Back Bone is a first example of this. A quartet made up of Marco von Orelli (trumpet, piccolo trumpet), Louis Lopes (electric guitar), Travassos (analogue electronics) and Sheldon Suter (drums). A first one off meeting in 2008 turned out to be the starting point for further collaboration. After a short tour through Portugal they decided to make some recordings in a Lisbon studio in December 2010. It are these recordings we find on this release. Some background. Von Orelli and Suter are both member of Musique Brute, a Swiss improv combo who released an album (‘Poste Restante’) on Unit Records in 2012. Travassos is educated in the field of design, setting his first steps as a musician here. Lopes is often met in the company of musicians like Sei Miguel, Stefan Gonzalez, a.o, and leads his own project Humanization Quartet. As the recordings for ‘Cloud Clues’ date from several years ago, I hope the four are still in business as Big Bold Back Bone. Their – often – noisy sound improvisations sound very together and focused, playing with lots of ideas. Lively and really exciting improvisations it are, not in the least by the subtle electronics of Travassos. Very worthwhile” (DM) / Vital Weekly